Fakirs
Auteurs   Varenne, Antonin (Auteur)
Edition  V. Hamy : Paris , 2009
Collection   Chemins Nocturnes
Collation   283 p
Illustration   couv. ill.
Format   20 x 13 cm
ISBN   978-2-87858-292-5
Prix   17,00 EUR
Langue d'édition   français
Langue d'origine   français
Sujets   Roman policierRoman policier
Roman noir
Roman français
Roman
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SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Eyguieres 052026217 R/ VARAdulte / Rez-de-chaussée - Roman adulte Tro à ZDisponible
Résumé : Lambert se bouffait les ongles. Prometteur, cet incipit, non? La suite de Fakirs, troisième polar d'Antonin Varenne, né en 1973 à Paris, ne déçoit pas. Il met en scène un certain commissaire Richard Guérin du 36, quai des Orfèvres - dont le jeune Lambert est justement l'adjoint -, aux prises avec une série de suicides plus déroutants les uns que les autres: un jeune type courant, nu, à contre-courant sur l'autoroute, avant de se faire réduire en bouillie par un poids lourd, comme le révélera une caméra de contrôle; un homme qui s'empale sur le squelette d'un cachalot suspendu au plafond de la Grande Galerie du Muséum d'histoire naturelle; et puis cet Américain, Alan Mustgrave, ce fakir du Kansas recouvert de piercings, qui excelle à se mutiler en public et se videra de son sang, délibérément semble-t-il, lors d'un ultime numéro dans un cabaret parisien, devant un public en extase, avide de sensations fortes. Des meurtres déguisés en suicides? Richard Guérin n'est pas loin de le penser. John Nichols, l'ami d'Alan, non plus. Ce thésard défroqué de psychologie comportementale, qui faisait des recherches sur les traumatismes de guerre, abandonne son tipi de baba cool dans le fin fond du Lot pour mener l'enquête à Paris. Au-delà de ce scénario morbide, Fakirs détonne par la densité et la singularité de ses personnages, de vrais écorchés vifs pour le coup. A commencer par ce cinglé de Guérin, placardisé au service des suicidés de la préfecture de police et qui rebute ses collègues par son application à la tâche, croque-mort pitoyable toujours affublé d'un imper jaune informe, s'écorchant la peau du crâne jusqu'au sang lors de crises de plus en plus fréquentes et n'ayant pour seule compagnie qu'un vieux perroquet déplumé baptisé Churchill. Nourri aux meilleures sources du polar - d'Edward Bunker à Sylvie Granotier, à qui il rend malicieusement hommage dans son livre -, Antonin Varenne a su néanmoins trouver sa voix, et signe un livre à la fois dérangeant et fascinant, qui évite habilement l'écueil du voyeurisme et de la violence gratuite par son empathie sincère pour les grands éclopés de la vie.