Paradis aveugles (Les)
Auteurs   Duong, Thu Huong (Auteur)
Phan, Huy-Duong (Traducteur)
Edition  Sabine Wespieser : Paris , 2012
Collation   320 p.
Format   18 x 14 cm
indice Dewey   895
ISBN   978-2-84805-114-7
Prix   22,00 EUR
Langue d'édition   français
Langue d'origine   français
Sujets   Roman vietnamien
Viêtnam
Exil
Famille : récits personnels
Drame familal
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Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Eyguieres 052030588 R/ DUOAdulte / Rez-de-chausséeDisponible
Résumé : Tout comme Roman sans titre, initialement paru aux AEditions des Femmes en 1992, et réédité par Sabine Wespieser éditeur en 2010, Les Paradis aveugles n'est pas une nouveauté. Il s'agit d'un des premiers romans de Duong Thu Huong, paru en 1988 au Vietnam, où il s'est vendu à plus de quarante mille exemplaires. La réalité qu'il dénonce la Réforme agraire initiée en 1953 et ses conséquences désastreuses sur la société vietnamienne de même que son succès ont conduit à l'arrestation de son auteur trois années plus tard. La première édition des Paradis aveugles en France, également aux AEditions des Femmes, date précisément de 1991. Hàng, la jeune héroïne de ce roman, travaille en URSS, comme nombre de Vietnamiens alors. Elle est appelée à Moscou, au chevet de son oncle malade. C'est l'occasion pour elle d'une plongée dans un passé douloureux. Son oncle Chinh en effet, fonctionnaire zélé du Parti communiste, fut l'un des ardents serviteurs de cette Réforme qui ravagea les campagnes. La mère de Hàng, par piété fraternelle et par respect des traditions, n'osa jamais s'opposer aux diktats édictés par son frère. Et quand enfin il tomba en disgrâce, elle continua de le soutenir : La Réforme agraire, comme un ouragan, avait dévasté champs et rizières, semé la désolation. On se racontait publiquement les malheurs, les injustices subis. On invoquait à haute voix l'âme des innocents massacrés. Dans les demeures, les lampes à huile brûlaient toute la nuit. Les maisons ouvraient leurs portes, les conversations roulaient, les réunions battaient leur plein... On réclamait le châtiment des délateurs, la réhabilitation de l'honneur bafoué, le règlement des dettes de sang... De tous, oncle Chinh était le plus haï. Personne ne savait où il s'était caché. Pour assouvir la vengeance des villageois, seules restaient ma mère et la maison des ancêtres. Une nuit, la foule surexcitée, armée de bâtons et de couteaux, encercla la maison, et somma ma mère de venir régler les dettes de sang accumulées par son frère . Dans ce livre de jeunesse, Duong Thu Huong fait déjà montre de la puissance d'évocation qu'elle déploiera dans ses grands romans ultérieurs. Chant d'amour à un Vietnam démembré, ce livre d'où sourd une puissante nostalgie interroge le paradis marxiste... celui de tous les aveuglements.