Résumé : Ce livre de photographies s'ouvre sur les paysages camarguais, espaces sauvages où les manades de taureaux et de chevaux vivent en liberté. Il donne à voir le gardian qui connaît chaque marais, chaque chemin et chaque bête. En tenue de travail, depuis le mas ou depuis sa cabane, le gardian harnache son cheval, se met en selle, rassemble les manades pour les mener à boire ou à paître, il marque au fer les anoubles et les poulains, il sépare les cocardiers du troupeau pour les charger dans un camion et les conduire au village où toute une population les attend pour le spectacle : l'abrevado dans les rues, puis la course libre dans les arènes et enfin le retour au pré. En tenue de fête. le gardian accompagne les belles Arlésiennes à toutes les grandes manifestations de la tradition provençale : défilés, jeux, spectacles, tout s'organise pour mettre en scène la splendeur des costumes féminins, la rudesse de leurs cavaliers, la sauvagerie domptée des taureaux et des chevaux. Avec le récit de quelques anecdotes, d'impressions vécues et des informations sur les traditions gardiannes, le texte insiste sur le paradoxe de cette réalité camarguaise où les gardians pratiquent un ancestral métier d'éleveur avec des animaux sauvages, dont la finalité est avant tout orientée vers le spectacle.